PLANAQUA

L’animalerie permet de manipuler les variables environnementales et d’effectuer des mesures régulières et répétées pour étudier les mécanismes physiologiques de manière précise. Le plateau sert pour des travaux de recherche à l’échelle de l’individu dans le domaine de l’écophysiologie, de l’écologie évolutive et comportementale et de l’écotoxicologie. Y sont abordés des thèmes de recherche tels que le rôle des effets maternels dans la réponse aux changements climatiques, l’écophysiologie des interactions hôtes parasites (immunité, stress), la génétique et la plasticité des traits d’histoire de vie, les impacts des métaux lourds sur les individus. L’animalerie satisfait aussi les besoins des mésocosmes et des lacs artificiels.

Le plateau des macrocosmes aquatiques comprend 16 « lacs artificiels » de 750 m3, équipés d’une instrumentation automatique, permettant aux chercheurs de travailler dans des conditions très proches de la nature. Chaque lac est équipé d’un dispositif de mesure continue des paramètres physico-chimiques dans la colonne d’eau (oxygène, température à trois profondeurs différentes) et est caractérisé par la présence de 2 zones littorales peu profondes implantées de macrophytes. Les macrocosmes aquatiques sont capables d’abriter des espèces de sommets de chaînes pour de longues périodes de temps, présentent des réseaux trophiques réalistes, et sont caractérisés par une complexité spatiale proche de celle des écosystèmes naturels. Uniques au monde, ils permettent ainsi de traiter des questions peu abordées expérimentalement : couplages, complémentarités, transferts entre zone pélagique, zone littorale et zone benthique ; ou celles liées à la dynamique et à la complexité des communautés animales en sommets de chaîne.

Le plateau des mésocosmes aquatiques est dédié à l’étude expérimentale des écosystèmes aquatiques, et comprend un ensemble de bassins expérimentaux très complémentaires permettant d’explorer la dynamique des écosystèmes stagnants d’eau douce. Les dimensions évolutives et fonctionnelles des écosystèmes aquatiques peuvent y être abordées ainsi que les contraintes liées à l’hétérogénéité physique (turbulence et sédiments) et à l’augmentation de la température. Le plateau inclut trois types de bassins expérimentaux (mésocosmes standards ex situ, mésocosmes à batteurs à vagues et mésocosmes in situ suspendus à un ponton flottant), permettant de répondre à des questions de natures différentes. Le dispositif permet aux expérimentateurs d’effectuer un grand nombre de mesures in situ de manière automatisée ou ponctuelle grâce à un parc d’instruments dédiés. Les systèmes expérimentaux sont alimentés en eau par le réseau urbain ou par la récupération des eaux pluviales.